Les équidés sont des êtres vivants et pas des machines
- Association Le Refuge des équidés du Sénégal

- 30 août
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 9 sept.
Au Sénégal, les véhicules à traction animale rythment le quotidien de bon nombre de gens. Les charrettes sont disséminées partout à travers le pays. Dans les campagnes, elles constituent le principal moyen de transport des individus. En milieu urbain, la présence massive de charretiers se constate de plus en plus. A Dakar, on croise les charrettes dans tous les coins et recoins. Elles s’affairent dans tout : transport de bagages, transport de poubelles, transport de marchandises et même transport de personnes dans certains quartiers dans la banlieue. Certains en ont fait leur outil de travail. Et donc, leur gagne-pain. Mais contrairement à ce que le désordre qui y règne pourrait laisser imaginer, ce secteur n’est pas exempt de règlementation. En effet, le transport par des véhicules à traction animale est régi par l’Arrêté interministériel n° 18457 en date du 09 décembre 2016.
A rappeller que l’Arrêté fixe des règles claires pour le chargement des véhicules à traction animale. «La charrette doit être adaptée à la taille de l’animal afin de ne pas occasionner des blessures ou des plaies», dispose l’article 2 de l’Arrêté. «Le chargement ne doit dépasser en aucun cas l’aplomb antérieur du véhicule et de 3 m l’extrémité arrière, ni traîner sur le sol», ajoute le règlement (article 3-2).
En effet, en dehors des caractéristiques techniques que doivent revêtir les charrettes, la règlementation interdit toute forme de sévices sur les animaux. «Il est interdit de faire galoper les animaux (utilisés à des fins commerciales et non commerciales) dans quelques circonstances que ce soit. Il est interdit d’utiliser tout type de cravache, fouet, bâton qui inflige à l’animal des blessures ou de la souffrance», prévient la mesure en son article 17. «Tout animal a droit à une limitation raisonnable de la durée et de l’intensité du travail, à une alimentation réparatrice, à un abreuvement fréquent et au repos», renforce l’article 18 de l’Arrêté.
Quelles sont les sanctions prévues par la réglementation ? A l’encontre des contrevenants, la réglementation a prévu une batterie de dispositions. L’arrêté édicte, entre autres mesures, la mise en fourrière ou tout simplement retrait définitif de l’animal de la circulation par les responsables régionaux de l’Elevage et des Transports Routiers. Mais, même si la réglementation existe, avec ses mesures coercitives, il va sans dire que son effectivité pose un autre problème. En clair, les cas de maltraitance des animaux se multiplient sous nos cieux, «sous les yeux de la législation». Et les sanctions suivent rarement.
Au Sénégal, les chevaux sont maltraités au vu et au su de tout le monde. Il y a un cadre légal (administratif et pénal) il est toutefois ignoré aussi bien par les autorités que par les citoyens.
La mission du Refuge est avant tout de sensibiliser les sénégalais de tout âge à la problématique de la maltraitance des chevaux, afin de rendre visible les agissements des uns et des autres. Les chevaux et plus généralement les équidés sont des être vivants qui méritent notre attention et notre compassion.
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